J'aurais voulu être un autiste

J'aurais voulu être un autiste

Des relations sociales pour les autistes et les neurotypiques (21/04/2025)

Il est un fait couramment admis : les relations sociales représentent une difficulté pour les personnes du spectre autistique. Ce qui signifie, a contrario, qu’elles seraient faciles pour les personnes sans autisme. Qu’en est-il vraiment ? Pour le savoir, comparons les comportements respectifs des autistes et des neurotypiques en société au cours de leur vie. Commençons par le commencement.

 

À l’école, l’enfant autiste reste à l’écart de l’agitation et ne participe aux jeux de ses camarades. L’enfant neurotypique, à l’inverse, participe activement aux jeux : la preuve, c’est que lorsqu’il perd, il traite ses camarades de tricheurs, quand il n’en vient pas carrément aux mains. L’enfant autiste a donc peu de copains, tandis que l’enfant neurotypiques, lui, a un bon paquet d’amis avec qui il passe son temps à se fâcher puis à se rabibocher, puis à se re-fâcher et à se re-rabibocher, et ainsi de suite.02-05-Autisme et loisirs 08 - Activité extérieure

 

Quand arrive l’âge où s’éveille le désir sexuel, le jeune autiste, ne réagit pas aux signaux non-verbaux que lui envoie un partenaire potentiel. Le jeune neurotypique, à l’inverse, est tellement sûr de saisir les signes non-verbaux qu’il croit en repérer même quand il n’y en a pas et se permet de faire le premier pas en direction d’autrui même quand il n’y a aucune manifestation réelle d’un désir quelconque, c’est même devenu si pénible pour les femmes qu’il a fallu faire des lois contre le harcèlement sexuel.   

 

En famille, l’individu autiste se révèle incapable de suivre une conversation dans le bruit et éprouve même le besoin fréquent de s’isoler, notamment quand les enfants poussent des cris. L’individu neurotypique, à l’inverse, suit tellement bien les conversations qu’il passe son temps à se disputer avec les membres de sa famille pour des questions aussi fondamentales que les prix de l’immobilier, les reprises du dernier modèle de chez Peugeot ou le championnat de France de football.   

 

Sur son lieu de travail, l’employé autiste se borne à faire son travail, discute le moins possible avec ses collègues et s’octroie juste quelques pauses pour s’isoler, ce qui lui vaut les reproches de son employeur qui l’accuse sans cesse de ne pas avoir l’esprit « coporate ». L’employé neurotypique, à l’inverse, débute systématiquement ses journées par une discussion à rallonge devant la machine à café et finit toujours par s’étonner de ne pas avoir assez d’une journée pour venir à bout de son travail

 

Pour conclure, nous pouvons donc affirmer ceci : les relations sociales sont tellement compliquées pour les autistes que ceux-ci s’efforcent de se les faciliter le plus possible ; à l’inverse, elles sont si faciles pour les neurotypiques que ces derniers semblent prendre un malin plaisir à se les compliquer le plus possible. Terminons par un dernier exemple éclairant : sur la scène internationale, les neurotypiques, en bonnes personnes normalement constituées, se font des guerres à n’en plus finir pour des frontières qu’ils croient tracées de toute éternité, tandis que les autistes poussent la bizarrerie jusqu’à faire fi des particularismes nationaux et à vouloir sauver l’humanité toute entière.

 

12-10-Greta Thunberg"How dare you ?"



21/04/2025
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